Pratique de tir

Verrouillage de l'épaule d'arc

Chez les archers, la stabilité dans la durée est une qualité que tous les tireurs recherchent. La tenue d'arc se fait idéalement avec un bras d'arc tendu, mais avec les muscles les plus relâchés possible, et ce, afin d'éviter toute crispation. Cela semble paradoxal à beaucoup d'archers : comment exiger la stabilité sur une base relâchée ?

Le placement du bras d'arc est important. L'alignement du radius et cubitus de l'avant-bras afin d'obtenir une ligne solide entre le poignet et le coude, tout en évitant les frottements douloureux de la corde sur le creux de l'avant-bras. Voila un premier élément de placement du bras d'arc.

Vient ensuite la ligne qui part du coude jusqu'à la colonne vertébrale. Pour garantir une autre ligne solide, une jonction primoridiale doit être soignée : l'épaule d'arc.

Le but recherché est de limiter au maximum les mouvements parasites de droite, de gauche, en haut et en bas de l'ensemble du bras lors de l'armement et de la visée. C'est-à-dire obtenir une grande stabilité.

Un but secondaire est d'économiser l'archer en lui permettant de mobiliser le moins de muscles possible. L'ensemble du bras plus l'épaule devra préférentiellement être placé en tout début du pré-armement et nécessiter que peu d'ajustements au moment de la visée.

 

Les bonnes postures :

La posture effondrée est presque toujours le résultats d'un mauvais placement de l'épaule d'arc. D'autres cas d'effondrement de la posture se voient chez certains archers qui ressentent, à tort, plus de stabilité en reportant du poids vers l'arrière, soit sous l'effet de la masse de l'arc tout équipé, soit avec l'illusion d'être mieux campé en cédant à la répulsion de l'arc. Bien au contraire, avec une attitude "vers l'avant" et un poids légèrement reporté également verts l'avant, l'archer va bénéficier de beaucoup plus de stabilité, de tonus et de consistance.

 

1/ Posture effondrée avec un mauvais placement de l'épaule d'arc. L'os de l'épaule est tourné vers l'avant et la pointe de l'épaule remonte vers la tête de l'archer. Une crispation du deltoïde (muscle entre l'épaule et le cou) et des muscles de maintien de l'omoplate est nécessaire pour parvenir à conserver une relative stabilité. L'archer epine et peut mettre en danger sa santé à cause des crispations (risques de tendinites) et du mauvais placement de son dos tordu aux cervicales et aux reins. On voit parfaitement que l'absence d'alignement des os favorisé la remontée de l'épaule contre laquel l'archer doit lutter

2/ Posture correcte avec l'épaule verrouillée. L'os de l'épaule est tourné vers l'arrière, ce qui assure un blocage de l'épaule et le loisir de relâcher au maximum les muscles du haut du corps. Les alignements osseux assurent un empilement avec des forces de levier minimisées. Le bras d'arc n'est solidifée que par le tonus musculaire sans aucune crispation. Quel bénéfice pour l'archer ! Le corps est droit ou très légérement penché vers l'avant, et reins et cervicales son épargnés.